Quelle détection incendie en entreprise ?

Depuis la Loi ALUR, le DAAF (Détecteur Autonome Avertisseur de Fumées) est obligatoire dans tous les lieux d’habitation. Conformément à cette réglementation, la responsabilité incombe au propriétaire du logement d’installer un détecteur certifié (marquage CE). Pour les occupants, quand il s’agit notamment des locataires, il est requis de veiller au bon fonctionnement du dispositif en effectuant régulièrement des tests et changer les piles électriques si besoin. Pour les entreprises, la règle ne s’applique pas en l’état même si la problématique demeure essentielle.

La détection incendie : un cadre législatif pour les entreprises

Les locaux professionnels, classés comme ERT (établissements recevant des travailleurs), doivent néanmoins se conformer à une disposition générale du Code du Travail obligeant l’employeur ou l’exploitant concerné « à prendre les mesures de sécurité nécessaires afin que tout commencement d’incendie puisse être rapidement et efficacement combattu dans l’intérêt du sauvetage de son personnel » (article R4227-28). Le texte précise que ce dispositif de sécurité prévoit impérativement « la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés ». S’ils ne sont pas expressément mentionnés dans ce chapitre législatif, les détecteurs incendie, solutions capables de déceler et signaler un départ de feu, constituent pourtant le premier maillon d’un système plus large destiné à assurer, dans le respect strict de la réglementation incendie en vigueur, la protection collective des personnes qui occupent le bâtiment au moment où celui-ci est frappé par les flammes.

Des détecteurs incendie couplés à une alarme

Un détecteur déployé pour identifier la présence de fumées et gaz suspects, ou de toute autre anomalie laissant supposer qu’un départ d’incendie s’est déclaré (comme un dégagement de chaleur inhabituelle générant une hausse brutale de la température intérieure), est nécessairement associé à une alarme chargée de diffuser un signal, généralement sonore, en cas d’urgence. Le Code du Travail (Article R4227-34) oblige les entreprises, tous secteurs confondus, à installer une alarme dès lors que leur local professionnel réunit plus de 50 occupants.

A ce critère exclusivement déterminé par la capacité d’accueil du site, s’en ajoute un autre relatif à la nature de l’activité exercée : le même article stipule en effet qu’une alarme sonore est à poser dans toutes structures (quelle que soit leur importance) où « des matières répertoriées comme inflammables sont manipulées ou mises en œuvre ».

Une entreprise qui se trouve dans l’un de ces deux cas, a l’obligation absolue d’installer des détecteurs de fumées (avec alarme sonore et/ou visuelle), en complément des appareils de première intervention dédiés à l’extinction des incendies. Toutefois, l’ensemble des établissements à vocation professionnelle, indépendamment de leur capacité d’accueil et de leur métier, s’équipent de détecteurs de fumées et d’alarme pour répondre aux prescriptions élémentaires de la sécurité incendie et garantir la protection collective de leurs personnels face aux risques d’incendie.

La détection incendie dans les ERP

Dans les établissements recevant du public (ERP), où la sécurité des visiteurs provenant de l’extérieur se combine à celle du personnel en poste dans le bâtiment, des mesures spécifiques s’appliquent : le principal texte de référence est un arrêté de 1980, réajusté plusieurs fois, « portant approbation du règlement de sécurité contre les risques d’incendie et de panique ». La spécificité des lieux, la forte densité de visiteurs accueillis dans certains ERP (salles de concert, musées, centres commerciaux, etc.) et/ou la sensibilité des publics hébergés (dans les hôpitaux ou les crèches) amènent les exploitants à se doter d’un système de sécurité incendie (SSI). Ce dispositif plus complexe vise, par une analyse et un échange automatique d’informations entre plusieurs unités interconnectées, à identifier un début d’incendie, déclencher un signal d’alarme, limiter la propagation du feu et assurer une évacuation en bon ordre de la totalité des personnes présentes sur place.

Le détecteur de fumées, élément clé d’un Système de Sécurité Incendie (SSI)

Les SSI les plus complets (catégorie A), destinés aux établissements ayant les plus importantes capacités d’accueil et/ou disposant de locaux de sommeil (hôpitaux, crèches, EHPAD, internats), comportent obligatoirement un système de détection incendie (SDI), couplé à un système de mise en sécurité incendie (SMSI).

Le SDI (Système de Détection Incendie) comprend des détecteurs automatiques capables d’identifier, depuis leur situation en hauteur (généralement aux plafonds), les signes d’un départ de feu par une analyse optique de l’environnement (présence et épaisseur de la fumée) ou thermique (niveau anormal de la température intérieure). Le dispositif est complété par des déclencheurs manuels, petits boitiers rouges positionnés sur les murs des couloirs, circulations et sorties, qu’un usager du bâtiment actionne de sa propre initiative lorsqu’il est le témoin direct d’un départ d’incendie ou d’un dégagement suspect de gaz carbonique.

Tous les SSI (Systèmes de Sécurité Incendie) ne sont pas dotés des mêmes outils de détection : en fonction de leur niveau de sévérité (par ordre décroissant A, B, C, D ou E), cette cellule reçoit l’information par de simples détecteurs manuels ou des équipements d’alarme (de type 2a, 2b, 3 ou 4).

Cas spécifique dans un immeuble de grande hauteur (IGH, à partir de 18 mètres), où une législation particulière s’applique en matière de prévention et de lutte contre les incendies : dans ce type d’infrastructure, un SSI (Système de Sécurité Incendie) de catégorie A comprend exclusivement des zones de détection automatique (non complétées par la pose de déclencheurs manuels).

Nantur commercialise différents systèmes de détection incendie

En fonction de vos besoins et/ou pour respecter les normes particulières qui s’imposent à votre secteur d’activité et au type d’établissement dans lequel vous exercez, Nantur propose différents modèles de détecteurs incendie et alarmes (avec leurs accessoires) proportionnés aux risques : vous pouvez opter pour un déclencheur manuel et/ou un détecteur automatique. Parmi ces derniers, il existe des détecteurs qui réagissent à la présence de fumée (système optique), aux rayonnements infrarouges émis par les flammes, ou à la chaleur (thermique).

Les entreprises concernées par des zones dites « explosibles » (dans lesquelles l’atmosphère présente un risque d’explosion en cas d’inflammation) doivent s’équiper de détecteurs certifiés ATEX (réglementation issue de plusieurs directives européennes, l’acronyme signifiant ATmosphères EXplosibles). Certaines conditions doivent être réunies pour former une explosion : ça se produit avec l’oxygène de l’air (le comburant) mélangé avec des substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières (les combustibles).

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